By Alain Accardo

L'immense majorité semble communier spontanément dans une tradition où le advertising and marketing des désirs solvables a substitué à tout autre devoir celui de se faire plaisir. En d'autres termes, le système capitaliste ne fonctionne pas seulement par l'exploitation et l'oppression mais aussi par l'adhésion de l. a. plupart au système qui les exploite, les spolie et les opprime, c'est-à-dire qu'il fonctionne à l'aliénation psychologique et morale, entretenue par des espérances de succès individuel le plus souvent fallacieuses. Nos luttes ne doivent pas se livrer seulement aux niveaux politique et économique mais doivent s'accompagner d'un autre wrestle, tout aussi nécessaire, dont l'enjeu est los angeles réappropriation par chacun de sa propre subjectivité. On peut appeler ce travail une " socioanalyse ", en ce sens qu'il a pour objet los angeles mise à jour et l. a. maîtrise de l'" inconscient social " que notre socialisation a incorporé et qui conditionne notre adhésion spontanée à l'ordre établi.

Biographie de l'auteur
Sociologue, Alain Accardo est notamment l'auteur de advent à une sociologie critique, De notre servitude involontaire, et Journalistes précaires, journalistes au quotidien (Agone, 2006, 2001, 2007).

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La littérature d'imagination scientifique

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Les zélateurs de système capitaliste devraient avoir la décence de reconnaître qu’aucune des libertés fondamentales propres au régime démocratique n’a été reconnue d’emblée à la totalité ni même à la majorité des populations des pays concernés. Partout où il s’est instauré, le pouvoir dit « démocratique » a commencé par être confisqué par les classes dominantes, qui se sont ingéniées, par des dispositions appropriées (censitaires, par exemple), des législations truqueuses et scélérates, proclamées au nom du peuple tout entier, à imposer aux classes populaires et laborieuses la dictature implacable de la propriété et de l’argent.

Autrement dit encore, le consentement massif et durable dont bénéficie l’ordre existant est plutôt un consentement par défaut, un accord originel, aveugle et impensé, qu’une adhésion délibérée et réfléchie. Ce qui fait fondamentalement la force de l’ordre existant, c’est justement d’être déjà là, d’être établi. Il faut se souvenir ici de l’axiome, anthropologiquement fondamental, selon lequel, pour les animaux sociaux que sont les humains, « Tout ordre est supérieur au chaos ». Les membres de toute population trouvent au départ une forme d’organisation sociale à laquelle ils s’adaptent avant même d’être en mesure d’y réfléchir, comme ils s’adaptent à leur environnement géographique.

Celles-ci, par leur fréquence, leur ampleur et leur vigueur (qui peut aller jusqu’à la violence destructrice) feraient illusion si on ne s’avisait, d’une part, qu’elles relèvent de ce que l’on pourrait appeler un désordre réglé, contenu et encadré par les institutions et les usages qui le font concourir au maintien de l’ordre fondamental ; d’autre part et surtout qu’elles portent le plus souvent sur des aspects partiels de l’ordre établi et sur des enjeux limités (des « causes »). Ce qui ne signifie pas qu’ils sont dépourvus d’importance mais seulement qu’ils ne remettent pas en question les principes de fonctionnement de l’organisation sociale.

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